
A partir de 1849, se sont plusieurs dizaines de milliers de travailleurs, on estime à plus de 100000 personnes, qui sont recrutés en Inde (principalement sur la côte Sud du pays, notamment à Pondichéry) et envoyés à La Réunion. Ils arrivèrent par bâteaux entier à hauteur de la Grande Chaloupe - entre Saint-Denis et La Possession - et placés en quarantaine dans des lazarets longeant la route du littoral "la route en corniche" véritables camps de détention, dont les vestiges, véritables témoins de l’histoire, sont toujours visibles aujourd'hui., à l’abandon et tombant en ruine (photos du haut).
Les lazarets de la Grande Chaloupe (1849 - 1882)
Il subsiste encore aujourd’hui attenant ces vestiges un "cimetière indien" (notre photo). En octobre 1997, à l’initiative de l’association Tamij Sangam, fût inaugurée une plaque en mémoire de tous ceux ayant trouvés la mort pendant la période de l’engagisme. Bien qu'étant des citoyens libres, le sort des engagés n'avait rien à envier à ceux des esclaves.
En 1860, l'Evéché de La Réunion décida la construction d'une chapelle pour les indiens
Vers 1952 - 1953 la messe était même célébrée, le dimanche, en langue tamoule. La "Chapelle Saint-Thomas des Indiens" - rénovée en 2002 (notre photo) dans le cadre de l’année du patrimoine - existe toujours aujourd'hui à l'angle de la rue Montreuil et de la rue Monseigneur de Beaumont, à Saint-Denis, dans le Nord de l’île. Il fût mis fin à l’engagisme le 11 novembre 1882. Les Indiens "malbar" en créole n'ont pas été les seuls engagés, il y a eu également, des africains, des malgaches, des arabes, des chinois, ... qui sont eux aussi passés par ces camps jusqu’en 1930.
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